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C’est dans la presse... (2)

Nous laisserons à nos lecteurs le soin de se faire leur propre opinion sur les échanges suivants parus dans le Pavé de l’Assurance le 22 juin 2020.

PRÉVOIR : DISCUTABLE RÉACTION DE PATRICIA LACOSTE À 2 ARTICLES DU PAVÉ DE L’ASSURANCE
Les Débats du Pavé

Les 31 mai et 8 juin 2020, Le Pavé de l’Assurance a publié deux articles dans lesquels diverses informations ont été divulguées en amont puis en aval de l’Assemblée Générale Ordinaire annuelle du Groupe Prévoir tenue le 4 juin 2020.

En sa qualité de PDG de la Société Centrale Prévoir, Patricia Lacoste a cru bon de m’adresser un courrier postal daté du 15 juin 2020 aux fins de « contester ces articles dans leur intégralité » et d’ « exercer son droit de réponse ».

J’aurais été légitime de ne pas me soumettre à cette injonction pour différentes raisons.

Mais étant partisan du débat, j’ai décidé de publier les « contestations » de Madame Lacoste en y apportant mes commentaires afin que nos lecteurs puissent se faire leur propre opinion.

Avant de laisser la parole à Madame Lacoste, je souhaite dénoncer un comportement : l’accès aux articles publiés sur le site du Pavé de l’Assurance ne peut se faire que si l’on possède un identifiant et un mot de passe transmis par l’éditeur moyennant paiement d’un abonnement. Ces codes d’accès sont évidemment personnels et l’usager s’interdit de les transmettre. Or j’affirme que ni Madame Lacoste, ni aucune société touchant de près ou de loin la Société Centrale Prévoir ne sont titulaires du moindre abonnement au Pavé de l’Assurance. J’ignore comment Madame Lacoste s’est donc, par deux fois, procurée, peut-être frauduleusement, des articles auxquels elle ne pouvait accéder. Je note qu’en plus, elle les a diffusés, non moins frauduleusement peut-être, au sein de son Conseil d’Administration.

J’adresserai un exemplaire du présent article au Centre d’Exploitation du droit de Copie, lequel gère nos intérêts en la matière, afin qu’il vérifie que les déclarations idoines ont bien été effectuées par la Société Centrale Prévoir.

J’en viens aux « contestations » de Madame Lacoste qui les introduit ainsi :

« La Société Centrale Prévoir a pris note de deux articles parus les 31 mai et 8 juin 2020 dans le Pavé de l’Assurance respectivement titrés « Groupe Prévoir : une AG pleine d’imprévus » et « Prévoir : l’AG où l’on entendit les boulets voler ». En réponse à ces deux articles, le Conseil d’administration souhaite rappeler les quelques éléments suivants de nature à rectifier quelques-unes des informations fausses et trompeuses concernant la Société et ses dirigeants : »

1/

« à titre préalable, la Société (Centrale Prévoir ndlr) regrette que Le Pavé de l’Assurance n’ait pas pris contact avec la Société avant la parution de ces articles de telle sorte à éviter une diffusion d’informations inexactes la concernant ; »

Mon commentaire :

La qualité de ma source initiale n’imposait pas que je prenne contact avec la Société Centrale Prévoir. En outre, dans un tout autre cadre, il s’avère que le mardi 25 novembre 2019, j’ai adressé un courrier à Madame Patricia Lacoste afin de lui proposer d’intervenir dans le cadre de PAREVIE 2020 qui devait se tenir le 29 juin 2020. Or il s’avère que Madame Lacoste n’a jamais daigné répondre à cette invitation, et ce, malgré plusieurs relances téléphoniques effectuées auprès de son assistante. Cette mauvaise expérience ne m’a pas incité à tenter de contacter à nouveau la PDG du Groupe Prévoir. Quant à ses services de presse, je crois savoir que sa directrice de communication a quitté le groupe le 12 juin et qu’elle n’a pas été remplacée à ce jour. De toutes façons, si la Société Centrale Prévoir bénéficiait d’une communication efficace, ça se saurait.

2/

« la Société (Centrale Prévoir ndlr) souhaite ensuite rappeler que l’assemblée générale annuelle en visio conférence n’a pas été « pleine d’imprévus » ou ne s’est pas tenue « dans une ambiance tendue », plus de 85% des droits de vote étant réunis et l’ensemble des résolutions approuvé à plus de 99%, reflet d’une très forte unité de l’actionnariat composé à 70% par les membres des familles et 30% par les salariés et anciens salariés.

A l’inverse, l’assemblée générale annuelle a été l’occasion pour les dirigeants de communiquer un haut niveau d’informations aux actionnaires, les dirigeants ayant aussi offert aux actionnaires la possibilité de poser des questions complémentaires via une fenêtre de discussion (chat), et ce en ligne avec les meilleures pratiques de place ; »

Mon commentaire :

Il est heureux qu’il y ait eu 99% de oui pour des résolutions qui n’ont porté que sur la distribution du dividende et des modifications de statuts liées à la loi pacte. Strictement aucune raison de voter contre. Pas de renouvellement ou nomination d’administrateur et encore moins de résolution d’augmentation des jetons de présence qui atteignent déjà un niveau plus que généreux eu égard aux résultats de la politique menée (rappelons que le groupe a connu une chute record de son résultat consolidé de 20% en dépit d’une forte accélération des réalisations des plus values latentes de Prévoir Vie.)

Les questions écrites ont été très nombreuses : une trentaine. Le chatn’a pas fonctionné et plusieurs personnes ont essayé de contacter le numéro de téléphone procuré en cas de problème mais personne n’y répondait. Du coup, au bout de cinq minutes, (15 minutes étaient initialement prévues), la Présidente a fermé le temps du chat, sans se préoccuper de savoir s’il y avait ou pas de problème techniques. Plusieurs actionnaires se sont plaints du dysfonctionnement du chatauprès du service actionnaires. En outre, j’ai eu des retours parfaitement crédibles estimant que le niveau de l’information avait été médiocre, la plupart des réponses n’ayant pas été apportées à des questions pourtant extrêmement précises.

3/

« concernant la gouvernance du groupe, la Société (Centrale Prévoir ndlr) assume pleinement son statut de société familiale indépendante non cotée tout en répondant aux meilleures pratiques des entreprises comparables et en s’inscrivant pleinement dans le cadre de ses exigences règlementaires.

A cet égard, il est parfaitement non pertinent de comparer la gouvernance du groupe Prévoir avec celle de l’Oréal, société mondiale, deuxième capitalisation de France, ou de vouloir confier la gestion de la Société uniquement à des tiers qui ne sauront autant préserver son héritage familial.

L’ensemble des membres du Conseil d’administration ont quant à eux fait l’objet d’un processus de sélection rigoureux et transparent mené avec l’aide d’un cabinet spécialisé indépendant et leur nomination a recueilli une large adhésion en assemblée générale. »

Mon commentaire :

S’agissant de la composition du Conseil d’administration, celui-ci ne comprend aucun chef d’entreprises, aucun spécialiste reconnu de l’assurance ni aucun financier de haut vol. On aura l’année dernière assisté, selon des témoignages parfaitement crédibles, à un simulacre de processus de désignation afin de remplacer Bertrand Voyer. Cela a conduit à la nomination d’Alban Moreau qui fait du coverage en financement  sur le secteur Télécom à la Société Générale, au sein de laquelle il ne fait pas une carrière exceptionnelle. Le choix de ce jeune professionnel sans expérience ni envergure, qui possède 201 actions et dont la famille est déjà représentée au Conseil peut étonner alors que deux chefs d’entreprise s’étaient présentés mais sans doute n’ont-ils pas été retenus parce qu’ils n’étaient pas dans la ligne du parti… La propre sœur de Patricia Lacoste, Nathalie Louat, (née Merlin), s’est même présentée mais le cabinet extérieur a mis en garde contre l’incongruité d’une telle nomination alors que la Présidente avait tout fait pour essayer d’obtenir la désignation de sa sœur, laquelle, comme on le sait, siège déjà au conseil d’administration de la SARGEP une filiale de Prévoir Vie. Le cabinet extérieur a d’ailleurs conseillé à Patricia Lacoste et au Conseil d’administration d’améliorer la communication auprès des actionnaires  et de créer un club d’actionnaires, ce qui est inédit dans l’histoire de ce groupe. Mais tout est fait pour maintenir envers et contre tout l’entre soi d’un petit groupe d’actionnaires.

On notera que Madame Lacoste ne répond à aucune des questions que nous soulevions à propos de sa rémunération.

De même, les investissements réalisés à l’étranger ou pour acquérir des sociétés de courtage déficitaires n’appellent là non plus aucun commentaire de la PDG du groupe.

Ce qui laisse à penser que, sur ces différents sujets, nos informations n’étaient ni « fausses » ni « trompeuses », pour reprendre les qualificatifs pour le moins diffamatoires employés par Patricia Lacoste.

Je ne rebondirai pas sur L’Oréal, les réflexions de Patricia Lacoste étant totalement hors sujet et donc sans intérêt.

4/

« S’agissant de la liquidité de l’action de la Société Centrale Prévoir et le rôle de la Sargep, la Société (Centrale Prévoir ndlr) rappelle que le prix de l’action résulte de la rencontre entre l’offre et la demande entre actionnaires, la Sargep intervenant uniquement par exception au prix de la dernière transaction dès lors que des actionnaires ne trouveraient pas leur liquidité. »

Mon commentaire :

La SARGEP a bien racheté pour plus de 25000 actions à 90 euro à des actionnaires récalcitrants membres du pacte Angot, car il n’y a quasiment plus de liquidité entre actionnaires à 90 euros, ce qui peut se comprendre, le rendement (yield) étant à 3% alors qu’Axa est à 4% en ne versant que la moitié de son dividende cette année. Autant placer son argent dans un titre liquide qui rapporte plus et qui est géré par des professionnels qui ne racontent pas la messe…

Conclusion :

A propos de raconter la messe, Patricia Lacoste termine sa demande de droit de réponse ainsi :

« La Société Centrale Prévoir est toujours respectueuse du devoir d’information et de la liberté de la presse. Dans ces conditions, la Société vous invite à vous rapprocher de son service de presse dans le cadre de toute éventuelle publication la concernant. »

Mon dernier commentaire :

Là, c’est pire que la messe : c’est définitivement la Corée du Nord !

J’ai bien évidemment conscience du fait que Patricia Lacoste n’appréciera probablement pas tout ce qui précède si, comme c’est probable, elle parvient à se procurer cet article.

Ce dernier message personnel pour vous Patricia : « si vous aviez été abonnée au Pavé de l’Assurance, vous auriez pu vous offrir le plaisir de résilier votre abonnement ! L’année prochaine peut-être ! »

Jacques de Baudus
Le Pavé de l’Assurance